Biofilmographie

Aussi loin que je cherche dans mes souvenirs, il y a toujours une caméra, pas très loin des sarouels de ma mère. Amoureuse des grands espaces, elle me fait naître à La Paz, en Bolivie.

Toute mon enfance est ainsi baignée par les voyages, les tournages, la découverte de l’autre.

Quand vient mon tour de m’exprimer, je choisis l’outil qui m’est le plus familier : l’objectif.

Je travaille plusieurs années dans une société de production, suis co-auteur de « C’est Pas Pareil » (52 capsules de 3 minutes) diffusé par Marathon International.

En 2002, enfin, j’écris et réalise mon premier documentaire de 52 minutes « Hayet Ayad, un chant pour la vie », classé en catégorie 2 par la SCAM et sélectionné par l’URTI. 

« Por primera vez », du réalisateur Octavio Cortazar m’interpelle et je pars à Cuba, afin de suivre ses cours au sein de l’EICTV et me perfectionner en réalisation documentaire.

L’EICTV, l’INA et les Ateliers Varan sont les jalons de ma formation, polie par le terrain et la vie !

Musique encore, j’accompagne la fanfare « La Belle Image » au carnaval d’Oruro, accompagnée de mon inséparable caméra, pour témoigner de cet étonnant échange franco-bolivien.

Le séjour en Bolivie me permet d’aborder la thématique des enfants des rues, pour qui ma caméra devient un lieu d’expression et de catharsis. Par la suite, j’obtiens le coup de cœur pour un Défi-jeunes à monter avec des jeunes des rues de Bolivie.

Musique toujours, je participe en co-réalisation à l’élaboration d’un coffret de 12 DVDs dédiés à l’œuvre de l’immense compositeur Olivier Greif.

Sur mon chemin, j’ai la chance de croiser de grands artistes comme Henri Dutilleux, Carolyn Carlson, Marc Minkowski, Alain Kremski, U Roy, Jaime Torres…et de les suivre avec ma caméra.

J’assure également la prise de vue de nombreux sujets autour d’Etienne-Jules Marey, Marguerite Monnot, Maurice Emmanuel, Bach, la maladie d’Alzheimer… et suis présente sur de nombreuses captations.

J’ai par ailleurs acquis une bonne maîtrise des outils de post-production et assure souvent le montage de mes propres films.

Sur les routes de la solidarité, mes derniers tournages m’ont permis de vivre avec les enfants de Lokaro, dans la brousse du sud de Madagascar et d’approfondir ma connaissance des Premières Nations au Québec.

Enfin, touchée par divers témoignages, je forme des jeunes de banlieues aux techniques audiovisuelles et c’est un immense plaisir que d’en voir quelques-uns passionnés à leur tour.

Forte de toutes ces expériences, je continue ce beau chemin d’ouverture et de découverte. Car le voyage et les tournages sont des virus pour la vie !